Baldur's Gate 3 [PC]
Quand on décide de faire une suite à un jeu culte, il y a 2 solutions. Soit on reprend la même recette en la modernisant, soit on se base sur ce que l’on sait faire et on tente une recette perso en essayant d’apporter sa pierre à l’édifice. C’est la 2ème option que les gens de chez Larian ont choisi quand ils se sont lancés dans le développement de Baldur’s Gate 3. Avec le vent en poupe suite aux succès commerciaux et critiques de Divinity Original Sin 1 et 2, le studio belge a décidé de s’attaquer à un très gros morceau dans le domaine du RPG : Baldur’s Gate.
Mais Baldur’s Gate, c’est quoi ? Si vous êtes jeune et que vous avez majoritairement joué sur console, ce nom ne vous évoque probablement pas grand chose et pourtant, on parle ici d’une des plus grandes licences de jeux de rôle. Se déroulant dans l’univers Forgotten Realms de Donjons et Dragons, Baldur’s Gate 1 & 2, sortis respectivement en 1998 et 2000, sont 2 RPG avec des combats en temps réel avec pause tactique développés par Bioware (oui, le même studio qui développera plus tard KOTOR et Mass Effect). Avec leurs campagnes solo riches, bien écrites, marquantes et exploitant à merveille l’univers Donjons et Dragons, leurs combats prenants et leurs personnages emblématiques, les 2 jeux ont marqué toute une génération et sont considérés aujourd’hui comme des classiques du genre. D’abord modés par des fans pour continuer à tourner sur des configurations PC qui ne cessent d’évoluer au fil du temps, les 2 Baldur’s Gate ont eu droit en 2012/2013 à une Enhanced Edition donnant ainsi naissance à une version récente officielle jouable sur des PC modernes sans recourir aux mods et surtout à une sortie sur console. Des versions certes modernisées mais qui restent quand même vieillottes surtout au niveau de l’aspect visuel et dont les combats en temps réel avec pause ont pris un petit coup de pelle derrière la nuque. Hormis ces versions remises un peu au goût du jour, rien de transcendant donc depuis 2000. Enfin pas de vraies suites mais 2 fils spirituels quand même : Pillars of Eternity 1 et 2 d’Obsidian (dispo dans le Game Pass, 2 très bons RPG, le test du 2 est disponible ici) qui en reprennent la formule dans les grandes largeurs mais au sein d’un univers made in Obsidian.
23 ans plus tard, c’est donc de Larian que viendra enfin une véritable suite. Après 6 ans de développement et un long early access, le jeu est sorti sur PC en Août puis sur PS5 en Septembre et enfin sur Xbox Series en Décembre. A moins que vous ne viviez dans une grotte sans internet, impossible que vous n’ayez pas entendu parler de ce titre. Les tests ? Dithyrambiques. Les récompenses ? Une vraie moisson. Les titres de GOTY ? Multiples dont un couronnement aux Game Awards ou encore une victoire toute récente aux Steam Awards. On ne va donc pas tenter d’instaurer un faux suspens, Baldur’s Gate 3 mérite clairement son titre de GOTY. Non seulement le jeu est excellent mais en plus, il s’impose clairement comme l’un des meilleurs RPG jamais sortis et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.
Aventuriers, écoutez moi tous ! Enfilez vos plus brillantes armures (sinon un gilet fera l’affaire, vous pouvez mettre des LED dessus pour pimper le truc), affûtez vos lames (si vous n’en avez pas, prenez au moins une manette… mais du coup évitez de l’affuter ou vous allez l'abîmer), préparez vos sorts et potions (un thermos de café devrait vous permettre de tenir le coup), il est l’heure de partir à l’aventure afin de récupérer le parchemin sacré du test de Baldur’s Gate 3 écrit jadis par le mage Damzé (ne prêtez pas attention aux rumeurs sur sa folie, elle sont inventées de toutes pièces et je parle de moi à la 3ème personne si je veux !).
La (vraiment très) grande aventure
Vous connaissez le dicton, quand on a une recette qui marche, pourquoi la changer ? C’est sûrement ce que se sont dit les gens de chez Larian qui auraient bien eu tort de se priver de reprendre tout ce qui avait bien marché dans les Original Sin. Pour autant, ils ne se sont pas reposés sur leurs lauriers et ont encore affiné l’ensemble. Comme souvent dans un RPG, tout commence par des choix.
Dès la création de personnage, après une intro épique des plus réussies, le joueur se retrouve face à un éditeur bien fourni. Rien que le simple fait de parcourir les différentes races, leurs spécificités et de modifier le physique de son avatar a de quoi occuper les plus indécis pendant un sacré moment. Alors quand on y ajoute le choix de classes, très nombreuses et variées, qui sont même pour certaines divisées en sous-classes, il y a de quoi avoir le tournis et littéralement y passer des heures. Vous voulez privilégier le corps à corps ? Le guerrier ou le barbare vous tendent les bras. Vous préférez balancer des sorts bien puissants en restant à l’écart ? Le mage est fait pour vous. A moins que vous ne préfériez le roublard et son mélange d’agilité et de furtivité qui permet de se soustraire à la vigilance des ennemis afin de les frapper par surprise. Et si ça ne vous convient pas, il y a des classes plus versatiles ou plus spécialisées. L’ensorceleur est un personnage utilisant la magie avec un choix de sorts bien plus limité qu’un mage mais une capacité offensive supérieure. Le Clerc est un combattant pouvant enfiler une grosse armure et se battre avec des armes tout en utilisant certains sorts, notamment de soin. Forcément, pour un novice dans ce genre de jeux, il y a de quoi se sentir un peu perdu. Pas de panique pour autant, tout est bien expliqué. Les spécificités de chaque classe, les avantages et inconvénients, l’équipement qui sera utilisable, tout est précisé au joueur. Le jeu vous guidera même dans la distribution des points de statistiques (les classiques Force, Dextérité, Intelligence, etc.) afin que vous sachiez comment bien les dépenser sans faire d’erreur majeure (exemple : la force est prioritaire pour le guerrier, l’intelligence pour le mage, etc.). Inutile donc d’avoir peur de se tromper et rien n’empêche de se créer plusieurs personnages afin de tester plusieurs combinaisons pour trouver celle qui va nous plaire le plus.
Une fois son personnage créé, il est grand temps d’attaquer les choses sérieuses, à savoir une gigantesque campagne solo décomposée en 3 actes se déroulant chacun sur une grande map ouverte. Aux commandes de votre avatar, les choses commencent plutôt mal puisque vous avez été capturé par les illithids, des créatures maléfiques aussi appelées flagelleurs mentaux. L’une de ses abominations vous contamine alors avec une sorte de larve censée vous soumettre et vous transformer en l’un d’entre eux. Seulement voilà, sans trop savoir comment ni pourquoi, la larve ne semble pas réagir comme prévu. Après une évasion plutôt musclée (un passage qui sert de gros tutoriel), vous voici donc libre… mais pas sorti d’affaire pour autant. En effet, la larve est toujours en vous et si vous n’êtes pas encore transformé en abomination, ça ne saurait tarder. Accompagné par des aventuriers croisés au fil de vos pérégrinations et qui souffrent du même mal que vous, vous allez alors devoir trouver un moyen de vous sauver et vous allez surtout vous retrouver au cœur d’une aventure incroyable qui vous mènera bien plus loin que vous ne le pensiez.
Le 1er acte, déjà vaste et long, n’est presque qu’un échauffement quand on constate ce qui est proposé ensuite. Si l’on devait décrire Baldur’s Gate 3 en 1 mot, ce serait liberté. Lâché dans l’acte 1 avec une simple quête principale, le joueur, au fil de son exploration, va rencontrer moult personnages marquants et visiter énormément de lieux différents ou les nouvelles quêtes se bousculeront au portillon. Que ce soit une aventure épique, un simple service rendu ou une exploration de ruine qui tourne mal, le jeu sait varier les plaisirs et surprendre. On retrouve ici tout le savoir-faire de Larian qui, grâce à une qualité d’écriture de haut vol, arrive à alterner les passages épiques, les moments chargés en émotions et les situations loufoques parfois à se tordre de rire. De plus, l’imbrication de certaines quêtes entre elles et les bifurcations que le moindre choix entraîne force le respect. Il y a souvent pas une ni deux mais trois ou quatre façons différentes d’atteindre un objectif. L’histoire principale est aussi haletante que passionnante, l’utilisation du lore Donjons et Dragons est ultra maîtrisée, les quêtes annexes sont d’une qualité telle qu’il est parfois bien difficile de les différencier des principales et l’importance des choix est cruciale tant les conséquences de ces derniers viendront se rappeler à vous parfois 30 ou 40 heures plus tard. D’une grande variété dans ses ambiances et ses décors, BG3 propose un contenu absolument colossal. Explorer chaque recoin du jeu et faire toutes les quêtes possibles vous demandera largement plus d’une centaine d’heures. A titre d’exemple, notre 1er run nous a pris environ 160 heures sans aucun sentiment d’ennui ou le début d’une quelconque lassitude.
Pour affronter tout ce contenu, vous ne serez pas seul. BG3 est un RPG ou vous dirigez une équipe et il ne faudra pas longtemps avant que vous ne croisiez de potentiels compagnons de route. Et c’est là que le jeu frappe encore très très fort. Les divers compagnons recrutables, au nombre de 10, sont tout simplement parmi les meilleurs jamais vu dans un RPG. Qu’ils soient amicaux, drôles, antipathiques, gaffeurs, tous sont admirablement bien développés. Chacun possède un passé (en général très chargé), des traumatismes, des rêves, un but et un caractère bien trempé. Même ceux que l’on a tendance à ne pas apprécier au début de l’aventure peuvent se révéler au fil du temps et des conversations beaucoup plus attachants que prévu et devenir des alliés des plus fidèles ou pourquoi pas des amants. Car oui, la romance est aussi au menu de BG3 et pas qu’un peu. Beaucoup de compagnons sont romançables. Histoire d’une nuit ? Trahison ? Amour véritable ? Le choix vous appartient. A chacune de vos décisions, vos compagnons auront une réaction. Comme dans les anciens Baldur’s Gate, certaines décisions pourront provoquer le départ de certains membres du groupe voire même un combat à mort. Et si le jeu vous fait voyager et combattre par équipe de 4 (votre personnage + 3 compagnons), rien ne vous empêche d’en changer les membres à la volée en passant par le campement, un lieu où vous pourrez vous reposer mais aussi discuter avec tout le monde et notamment les compagnons non présents dans votre groupe de 4 ainsi que certains PNJ. Comme précisé plus haut, le maître mot de BG3 est liberté. Vous adorez un compagnon mais sa classe ne vous plaît pas ? Pas de soucis, vous pouvez (via quelques pièces d’or) respécialiser n’importe qui y comprit votre personnage afin de changer de classe comme bon vous semble. Utile si vous avez le sentiment de vous être trompé ou si un compagnon que vous appréciez possède la même classe que votre personnage et que vous voulez éviter les doublons. Car qui dit RPG en équipe dit tenter de composer une équipe la plus équilibrée possible. Partir au combat avec des personnages uniquement guerriers ou magiciens est très compliqué. Vu la variété des situations, le mieux est d’avoir un peu de tout sous la main. Un guerrier pour faire de gros dégâts au corps à corps, un personnage utilisant la magie pour attaquer à distance et bénéficier de sorts couvrant de larges zones, un personnage furtif qui pourra surprendre les adversaires et désamorcer les pièges, un clerc pour aider et soigner... A vous de trouver votre combinaison gagnante, à vous de faire évoluer vos personnages comme bon vous semble et de gérer leur équipement. Cependant n’oubliez jamais que dans ce genre de RPG il vaut mieux se spécialiser à outrance et booster les points forts de ses personnages. Vouloir faire un couteau suisse pas trop mauvais dans tous les domaines vous conduira surtout à faire un personnage moyen partout et donc inutile. Au fil des heures, on s’attache vraiment énormément à tout ce petit monde, on découvre des choses sur ses compagnons, on les aide, on s’aime, on se déchire et il y a fort à parier que certains joueurs lâcheront leur petite larmichette lors de certains passages très chargés en émotions. Ceux ayant touché aux anciens Baldur’s Gate auront la surprise de voir quelques personnages emblématiques refaire surface. Nous allons donc éviter de gâcher la surprise et ne rien dévoiler mais encore une fois, c’est bien écrit, les personnages en question sont très bien utilisés et c’est véritable plaisir de les revoir. L’impression de partir à l’aventure avec de vrais compagnons, qui réagissent, qui vivent est vraiment bluffante et ça rappelle les plus belles heures de Baldur’s Gate 2 ou ce sentiment de faire une vraie partie de jeu de rôle papier Donjons et Dragons avec des amis était incroyablement bien rendue.
Un mot sur les graphismes. Sans être une vitrine technologique ou une claque technique, BG3 propose un rendu très propre. La direction artistique est aussi réussie qu’inspirée, les décors sont beaux, les personnages principaux très détaillés et certains passages sont même impressionnants. Les fans de RPG papiers apprécieront de voir les jets de dés de compétences matérialisés à l’écran via des dés virtuels (pour déterminer si vos actions réussissent, BG3 simule un lancé de dé fidèle aux dernières règle du jeu de rôle papier Donjons et Dragons, c’est ce qui est retranscrit à l’écran, il y a donc une part de chance). Larian a fait énormément de progrès notamment au niveau de la mise en scène, des animations lors des combats et prouve que son moteur graphique maison en a dans le ventre. Sur PC, le jeu tournera dans de bonnes conditions même sur des configurations un peu datées (exemple : un R5 1600 et une GTX 1060 suffisent largement pour faire tourner le jeu). Sur Xbox Series, le jeu tourne dans d’excellentes conditions avec une version qui correspond globalement aux réglages les plus élevés sur PC. Seule change la résolution (4K sur Series X, 1080p sur S).
Combats et palabre
BG3 brille donc par son écriture, par sa vaste campagne solo passionnante, par ses quêtes annexes de haut vol et ses compagnons incroyables mais ce qui fait le sel d’un RPG, c’est surtout le système de combat. Et là encore, Larian a frappé un grand coup. Toujours en s’appuyant sur les bases des Original Sin mais en y incorporant les règles de la dernière version du jeu de rôle papier Donjons et Dragon, le studio belge a tout simplement réussi à donner naissance aux meilleurs combats au tour par tour jamais vus dans un RPG. Les combats ne sont pas simplement réussis, ils sont jouissifs, prenants, addictifs. On peut utiliser des éléments du décor, se servir du dénivelé du terrain, se téléporter, se cacher, sauter, renverser des tonneaux d’huile pour faire une zone inflammable, etc. Avec une équipe de 4 bien rodées, chaque joute est un pur régal.
Concrètement, comment ça se passe ? Quand vous croisez un groupe d'ennemis, un ordre d'action est établi en fonction des stats de vos personnages (plus particulièrement de l’initiative) et de celles de vos adversaires. Par exemple, votre guerrier est le premier à pouvoir agir, vous lui ordonnez d'attaquer un ennemi. Puis vient le tour de votre mage. Vous lui ordonnez de préparer un sort. Puis vient le tour d'un adversaire et ainsi de suite. Chaque personnage peut se déplacer de manière limitée pendant son tour (toujours en fonction de ses stats, un personnage avec beaucoup de points en agilité comme le ranger pourra se déplacer sur une zone beaucoup plus grande qu’un mage) et possèdes des points d’action. Une fois ces derniers dépensés (pour attaquer, lancer un sort, utiliser une potion), il ne peut plus rien faire et il faut donc passer au suivant. Ce qui demande de bien faire combiner son équipe, optimiser la gestion de ses sorts, contrôler l’espace de combat. Ce qui pouvait sembler un poil confus pour les néophytes devient au fil du temps instinctif. Certains n’hésiteront pas à recommencer un affrontement en rechargeant une save juste pour tenter une meilleure gestion d’un combat tant le gameplay se veut réussi. Il est d’ailleurs bon de signaler que s'il faudra souvent combattre, ce ne sera clairement pas la seule et unique solution. A condition d’avoir de bonnes stats (le charisme aide beaucoup) et les compétences adéquates (comme intimidation ou tromperie), on pourra tenter d’amadouer l’ennemi, de l’intimider ou encore de le manipuler. Et nous parlons des ennemis mais il sera également possible de faire ça avec presque n’importe qui. Vous voulez trahir quelqu’un après l’avoir aidé ? Ok. Vous voulez tuer tous les habitants d’un endroit ? Allez-y. Le jeu ne vous en empêchera pas ou alors rarement tant il place peu de barrières en face du joueur. Un choix de liberté quasi totale qui pourra parfois avoir un impact inattendu. Ainsi, un joueur ayant trucidé beaucoup de personnages importants, voir même ses propres compagnons (car oui il est possible ne pas les recruter, de les tuer, de les trahir) pourra alors se retrouver face à un acte final assez vide en termes d’impact émotionnel et passer à côté d’énormément de quêtes annexes (qui ne se déclencheront pas si les personnages utilisés par ces dernières sont morts).
Bref, que vous soyez un tacticien manipulateur, un bourrin bagarreur, un héro sauvant la veuve et l’orphelin ou salopard de la pire espèce, le jeu vous laissera toujours libre de vos actes et vous aurez forcément à en affronter les conséquences à un moment donné. Le résultat de toute cette liberté ? Pas une seule de vos parties ne se ressemblera si vous jouez d’une manière différente à chaque fois. La durée de vie, déjà gargantuesque, devient alors véritablement colossale tant la rejouabilité du jeu est évidente. D’ailleurs la première chose que vous aurez envie de faire après l’avoir terminé une première fois sera de le recommencer immédiatement avec un nouveau personnage en faisant des choix différents. Et c’est sans compter sur le fait que BG3 est jouable intégralement en coop jusqu’à 4 joueurs. Une coop très bien pensée mais qui amène quand même quelques défauts non négligeables. Le jeu offrant énormément de quêtes et de choix, il a parfois du mal à garder un cheminement clair de qui a fait quoi. De plus, qui dit 4 joueurs dit 4 personnages créés et donc zéro compagnons de route hors du camp, ce qui vous fera louper énormément de contenu lié à ces derniers. Notre conseil : faire le jeu une première fois seul avant d’attaquer la coop ou alors le faire en coop mais pas à plus de 2 joueurs afin de ne pas trop se limiter sur le contenu lié aux compagnons.
Un mot sur le gameplay pour comparer brièvement le PC et console. Sur PC, comme tous les jeux de ce genre, BG3 se joue au clavier/souris. On peut même y jouer d’une seule main car presque tout peut se contrôler via la souris, exploration comme combat. C’est d’ailleurs très agréable, presque reposant. Sur console, forcément, il y a eu un gros travail d’adaptation à faire. Globalement Larian s’en est très bien sorti notamment au niveau de la gestion de la caméra pendant que l’on dirige son perso mais aussi au niveau du loot. Par contre, en ce qui concerne les combats, si les débuts se passent bien avec une navigation via les boutons de tranches pour choisir les actions de son groupe, c’est moins le cas vers la fin du jeu. Les personnages, notamment ceux utilisant la magie, ayants tendance à acquérir au fil du temps énormément de sorts et de compétences, le fait de devoir naviguer entre plusieurs roues via les boutons de tranches afin de sélectionner ce que l’on veut utiliser devient plus fastidieux et pénibles que la simplicité d’un clic de souris sur PC. Néanmoins, le jeu reste tout à fait jouable. Certains joueurs préfèrent même la caméra adaptée au gameplay manette (positionnée derrière votre personnage comme dans un RPG à la 3ème personne) plutôt que celle en hauteur pour le clavier/souris (à noter que les 2 sont disponibles sur PC, rien ne vous empêche d’explorer à la manette et de combattre au clavier/souris).
Très fourni en quêtes et dialogues, le jeu se montre très bavard et qui dit dialogues dit doublages. BG3 n’est disponible qu’en anglais au niveau de l’audio. Certains pesteront, néanmoins la prestation des comédiens de doublage est absolument mémorable et le jeu est intégralement traduit en français, que ce soit les menus, les sous-titres ou les indications à lire. En ce qui concerne la musique, Larian a une nouvelle fois fait confiance à Borislav Slavov qui avait déjà composé l’OST des 2 Original Sin. Une très bonne idée car les musiques du jeu sont absolument sublimes. Les 3/4 des morceaux restent en tête et se marient à merveille avec ce qu’il se passe à l’écran. Mention spéciale pour un morceau utilisé spécifiquement pour un combat bien particulier avec des passages chantés qui est absolument incroyable et rend le tout diablement épique.
Enfin, en ce qui concerne la difficulté, BG3 fait très bien les choses puisqu’il propose 4 modes. Le mode équilibré pour les habitués, considéré comme étant la difficulté normale et qui propose un bon challenge. Le mode tacticien pour ceux qui veulent un challenge corsé ou la moindre erreur tactique se paie cash. Le mode explorateur, très facile, sera idéal pour ceux qui veulent avant tout profiter du scénario. Et enfin, pour les plus maso, ceux qui aiment la souffrance, la vraie, le mode honneur. Encore plus dur que le tacticien, il ajoute en plus la mort permanente pour vos persos, empêche de sauvegarder en permanence quand on le veut et ajoute des actions légendaires aux boss.
Ainsi se conclut le parchemin sacré du mage Damzé, j’espère que toute la sagesse de ses mots vous aura imprégné et que… ah, encore eux ! Je dois y aller, les ennemis se pressent à ma porte. La secte des hommes en blanc, ils veulent surement encore bloquer ma puissante magie avec leur chemise de restriction, un vêtement bizarre qui vous bloque les bras et qu’ils vous forcent à enfiler avant de vous enfermer dans une grande pièce vide aux murs matelassés. Mais pas de soucis, j’arriverai à m’échapper, comme d’habitude. Je suis bi-classé mage/roublard ! A la prochaine, aventuriers !
Post publié par Damzé le 02/09/2024 11:30
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