Films : le top 2024
Ah les débuts d’année ! C’est le moment où l’on prend de bonnes résolutions… pour ne pas les tenir, le moment où l’on se remet au sport… pendant une semaine et c’est aussi le moment des Tops. Un top qui sera séparé en 2 parties, d’abord les films et ensuite les séries. Petit rappel, c’est mon top donc il est forcément subjectif, inutile de sortir les fourches si votre film/série préféré n’est pas dedans. Venez donc plutôt en parler en commentaire.
Dune 2
Sans aucun doute possible LE blockbuster de l’année. Après un 1er film réussi mais perfectible (personnellement j’ai trouvé que le 1er Dune manquait un peu d’âme, de gnaque), Denis Villeneuve revient avec cette suite qui est tout simplement grandiose. C’est beau, c’est bien réalisé, c’est prenant, c’est du grand spectacle, bref c’est du cinéma. C’est pour voir ce genre de film que l’on est content de payer son ticket. Jamais Arrakis n’aura parut aussi belle et sauvage et Timothée Chalamet crève l’écran. Vivement la suite !
Civil War
Qu’est-ce qui se passerait si une guerre civile éclatait vraiment aux USA ? C’est ce qu’a décidé de nous raconter Alex Garland au travers de son dernier film. Alors que le conflit fait rage et que traverser le pays n’a jamais été aussi risqué, une équipe de journalistes brave tous les dangers pour rallier la ville de Washington ou se trouve la Maison-Blanche. Tout en tension, le film de Garland a une résonance toute particulière au moment où l'Amérique, bientôt présidée à nouveau par Trump, n’a jamais paru aussi divisée. Civil War est marquant et parfois glaçant.
City of Darkness
Dans le domaine des films d’action, nous avons souvent été gâtés ces dernières années et l’occident a su parfois se renouveler en nous offrant des pépites comme l’excellent John Wick 4. Mais quand il s’agit d’action, il ne faudrait pas oublier que les maîtres du genre restent les hongkongais. Le cinéma HK n’a jamais cessé de nous fournir en films spectaculaires et c’est encore le cas avec City of Darkness. Adapté d’un manhua (manga coréen) d’Andy Seto, le film nous raconte l’histoire de Chan Lok-kwun, un clandestin à la recherche de papiers d’identité dans le Hong Kong des années 80. Après une altercation avec les membres d’un gang, il se réfugie dans la labyrinthique citadelle de Kowloon. Son arrivée va provoquer beaucoup de remous et raviver de vieilles blessures.
Ne cherchez plus le film d’action de l’année, il est là. City of Darkness, c’est le cinéma HK qui revient encore une fois mettre des mandales. C’est bien filmé, l’ambiance est incroyable et les scènes de combat sont spectaculaires. En plus, ça permet de revoir à l’écran des pointures du cinéma d’action comme Sammo Hung. Un must see pour les amateurs du genre.
Trap
Je ne vais pas m’étaler longuement sur Trap. Pourquoi ? Parce que j’en ai fait une critique qui est disponible ici. Pour résumer, il s’agit du dernier Shyamalan en date et c’est clairement l’un des films les plus réussis de ce réal’ atypique. Trap raconte l’histoire d’un papa poule qui amène sa fille à un concert. Le twist ? Le père de famille en question est un tueur en série et le concert n’est qu’un piège mis en place par les forces de l’ordre pour l’arrêter. Josh Hartnett crève l’écran du début à la fin et la tension, palpable, ne retombe jamais dans ce gigantesque, jouissif et palpitant escape game géant.
Alien Romulus
Parmi les sagas qui nous font dire que finalement, il n’aurait peut-être pas fallu faire de suites, Alien est assurément dans le top 3. Après un 1er opus culte signé Ridley Scott, les autres films de la licence ont souvent divisé. Même le retour de Scott n’a pas suffit à redorer le blason de la franchise comme en témoigne le très moyen et prévisible Covenant qui se concluait sur un cliffhanger aussi subtil et surprenant que tonton Gérard quand il est bourré au repas de famille et qu’il veut absolument raconter l’histoire de la pute qui a une jambe de bois. Un peu de sang neuf ne pouvait donc pas faire de mal non ? Et c’est Fede Alvarez qui s’y colle dans ce nouvel opus qui revient aux bases de la saga. Un groupe de jeunes qui veut échapper à une vie de servitude chez Weyland Yutani, un vieux vaisseau abandonné comme unique espoir d’y arriver et bien évidemment, ce dernier n’est pas aussi vide que prévu, tels sont les ingrédients de base de Romulus. Sans réinventer la roue, Alvarez nous délivre un film réussi qui arrive à proposer pas mal de scènes marquantes même s'il frôle parfois la correctionnelle quand il semble vouloir nous concocter un best of de tout ce qui a marché dans les anciens opus. Malgré ce petit effet best-of, Romulus s’impose comme le meilleur film Alien depuis bien longtemps et ça, ça fait plaisir.
The Shadows Strays (Netflix)
Vous connaissez Timo Tjahjanto ? Si ce n’est pas le cas, sachez qu’il s’agit d’un réalisateur indonésien dont les spécialités sont le cinéma d’action et d’horreur. Et concernant l’action, l’ami Timo semble être à l’aise chez Netflix ou il a déjà proposer de bons films comme par exemple The night come for us avec Iko Uwais (The Raid 1 & 2). Il revient cette fois avec L’ombre rebelle, toujours chez Netflix, qui nous raconte l’histoire d’une jeune fille de 17 ans nommée 13. Embrigadée depuis son plus jeune âge au sein d’une organisation d’assassins, elle a été formée à l’art de tuer. Après une mission qui tourne mal, elle se retrouve mise de côté temporairement. Elle va alors croiser la route d’un jeune garçon qui habite le même immeuble et dont la vie va basculer à cause d’une bande de gangsters. Alors qu’elle se pose de plus en plus de question sur qui elle est vraiment, 13 décide d’aider ce jeune garçon qu’elle ne connaît même pas. L’ombre Rebelle, c’est clairement l’un des meilleurs film d’action de l’année. C’est nerveux, c’est généreux, ça a du cœur et de la gnaque et les combats sont violents, viscéraux et très bien chorégraphiés. La jeune actrice et modèle Aurora Ribero crève l’écran en incarnant 13 et en envoyant méchamment de la mandale. A voir pour les fans d’action.
Rebel Ridge (Netflix)
Comme pour Trap, je ne vais pas m'étendre énormément sur Rebel Ridge. Dispo sur Netflix, le dernier film de Jeremy Saulnier est un thriller d’action remarquablement bien calibré et efficace qui joue très habilement avec les codes du genre. On y suit les mésaventures d’un ex marine qui va devoir faire face à la police véreuse d’une petite ville des Etats-unis. Une très bonne surprise dont la critique incroyablement bien écrite est disponible ici et je ne dis pas ça parce qu’elle est de moi.
Joker : Folie à deux
Ouille ouille ouille… Sans doute le film qui a le plus fait parler de l’année. Après un premier opus à 70 millions de budget qui a généré plus d’un milliard au box-office, difficile pour la Warner de ne pas pousser Todd Philipps pour revenir faire une suite. Le souci, c’est que Todd, il avait dit que son film se suffisait à lui-même et qu’il n’y aurait pas de suite. Folie à deux, c’est la Warner qui lâche 200 millions de budget en étant sûr de faire un bon coup et qui termine avec un giga flop sur les bras. Pourquoi ? Les raisons sont nombreuses. Déjà, en avoir fait une comédie musicale était risqué. Ensuite, parce que Todd Philipps, mécontent que des gens aient pris son Joker pour un héros, semble avoir fait cette suite pour expliquer que c’est bien plus compliqué que ça. Mais du coup, ça vaut quoi ? Et bien, c’est loin d’être inintéressant. Ce Joker 2 nous narre le séjour de Arthur Fleck en prison ainsi que son procès ultra médiatisé. Bon, si vous êtes très allergiques aux comédies musicales, forcément, ce n’est pas pour vous mais les chansons sont dans l’ensemble réussies et proposent quelques mises en scènes vraiment cool. Lady Gaga est excellente en Harley Queen même si cruellement sous-exploitée mais… Et si c’était normal ? Si elle n’était pas vraiment Harley ? Dans ce film, Harley semble être plutôt la représentation du public, nous. Elle est d’abord fascinée par Arthur, le pousse vers son personnage du Joker, l’accompagne dans son aventure à la fois libératrice et malsaine… jusqu’à l’abandonner quand il reprend les traits d’Arthur et dévoile son vrai “moi”. Beaucoup de gens ont aimé Joker 1 pas forcément pour les bonnes raisons. Joker 2 revient avec quelques éclaircissements, reformule certaines questions lancées dans le 1er et en pose même de nouvelles : que doit-on faire des gens malades ? comment sont-ils traités par le système ? Et surtout, il met le spectateur face à ses propres contradictions. On voudrait tous qu’un Joker vienne foutre le chaos et fasse enfin un peu peur à beaucoup de salopards haut-placés. Mais quid du sort de l’homme qui endosserait ce rôle ? Une fois le costume enlevé et ce dernier sous les verrous, qui resterait pour le soutenir ? Où se situent les limites ? Le parallèle avec la récente affaire Mangione est intéressant à faire. Pour ceux qui ne savent pas, il s’agit du jeune homme qui a assassiné le PDG d’une grosse boite d’assurance santé aux USA. Il est depuis devenu un héros anti-système pour beaucoup. Si on constate qu’une personne possède une entreprise ayant contribué à tuer des milliers de gens ou plus exactement à les laisser mourir par manque de soins accessibles et que l’on sait qu’il est peu probable qu’un procès ait lieu un jour pour rectifier cela… Décider de prendre la vie de cette personne pour en venger des milliers d’autres, est-ce bien, mal, héroïque, fou ? Vous avez 4 heures.
Post publié par Damzé le 02/03/2025 12:58
Commentaires